Test - Filtre à eau pour la randonnée : SAWYER Mini
Si vous avez lu mon article sur la purification de l'eau en randonnée, vous savez qu'il existe différents systèmes pour rendre de l'eau potable : les filtres, les traitements chimiques, les traitements UV, ou encore l'ébullition.
Grâce à notre expérience et à nos nombreux treks, nous avons pu tester toutes les méthodes. Nous sommes particulièrement friands d'un filtre très pratique que nous allons présenter dans cet article, c'est le filtre SAWYER mini.
Caractéristiques du filtre SAWYER Mini
Prix : 30 euros.
Taille : Très petit avec ses 12 centimètres de long.
Poids : 50 gr pour le filtre seul, 72 gr avec la poche. Un poids très léger pour les marcheurs en quête du "light".
Taille du filtre : 0,1 micron
Capacité de filtration : 380 000 litres
Accessoires inclus dans le package : poche à eau d'1L, 1 paille, et 1 piston de nettoyage
Filtration avec le SAWYER Mini
Avec son filtre de 0.1 micron, le Sawyer mini élimine 99,99% des bactéries et 99,99% des protozoaires ce qui est normalement suffisant dans 99% des cas en montagne en France si vous choisissez bien votre source d'eau. Utilisez toujours de l'eau courante quand vous en avez la possibilité. Si vous avez besoin d'éliminer les virus ou si l'eau est vraiment suspecte, il faudra faire bouillir l'eau ou utiliser en complément un traitement chimique du style pastilles micropure.
Vous avez la possibilité de l'utiliser de différentes façon :
En remplissant la poche fournie, en fixant le filtre dessus, puis en buvant comme une gourde
En remplissant la poche fournie, en fixant le filtre dessus, puis en transvasant l'eau dans une bouteille d'eau ou votre poche à eau par gravitation
En fixant le filtre directement sur votre poche à eau de randonnée
En fixant le filtre sur une bouteille d'eau. En effet, le filtre s'adapte sur certaines bouteilles
En buvant directement dans une rivière, source d'eau, avec la paille fournie.
Faites attention à utiliser ce filtre avec de l'eau claire. Il peut alors s'utiliser plusieurs jours de suite en trek sans problèmes. Pensez à le nettoyer avec le piston fourni lors de votre retour de randonnée.
Les très basses températures peuvent endommager le filtre. S'il y a un risque de gel, pensez à le mettre dans une poche hermétique au fond de votre sac de couchage la nuit.
Comment nous l'utilisons ?
Pour notre part, nous utilisons la poche fournie pour récupérer de l'eau dans les ruisseaux ou aux fontaines, puis nous filtrons cette eau par gravitation dans nos bouteilles d'eau ou poches à eau pour la marche (environ 2L par personne).
Il faut quelques minutes pour remplir une bouteille d'1,5L, un débit largement suffisant pour un groupe de 2-3 personnes.
Nous avons réalisé plusieurs treks avec ce filtre (Grande traversée du Jura, Grande traversée des Alpes, Traversée des Vosges, Tour de l'Oisans), et après de nombreuses utilisations c'est cette méthode que nous préférons.
Au bivouac, nous filtrons l'eau directement dans la popote pour la cuisine.
Avantages et inconvénients
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Avantages
Compact et léger
Durable
Ne donne pas de goût à l'eau
Pratique : s'utilise de plusieurs façons
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Inconvénients
Une poche à eau fournie qui peut se révéler peu pratique pour récupérer de l'eau dans un ruisseau et qui est un peu petite (500 ml)
N'élimine pas les polluants chimiques et les virus
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Peu cher, pratique, léger, et avec une grande durée de vie, ce filtre est parfait pour vous accompagner lors de vos treks. Adaptable aux bouteilles d'eau type soda, aux poches à eau, ou utilisable avec la poche fournie, il conviendra à tous les types d'utilisation.
Nous vous le recommandons chaudement. Vous pouvez vous le procurer ici ou en cliquant sur l'image ci-dessous.
6 raisons d'utiliser des bâtons de randonnée
Les bâtons de randonnées font partis des accessoires très précieux en randonnée. Ils peuvent être utiles pour beaucoup de personnes et dans beaucoup de situations. Personnellement, je les emmène obligatoirement pour des randonnées de plusieurs jours pour beaucoup de raisons.
Voyons dans cet article les raisons d'utiliser des bâtons de randonnée, comment les régler, puis je vous aiguillerai sur des choix d'achats.
Comment régler ses bâtons de randonnée ?
Pour bien régler vos bâtons de marche, c'est très simple. Il y a généralement trois systèmes :
A vis. Dans ce premier cas, il suffira de dévisser la bague, régler la hauteur du bâton, puis revisser. Le principal inconvénient de ce système est que les bâtons ont tendance à se dérégler pendant la marche avec l'usure.
A clip. Il suffira d'enlever le clip, régler la hauteur, puis reclipper. Ce système est très pratique et rapide.
Pliable en Z. Il existe un troisième système ou les différentes parties du bâton se plient, mais ces bâtons ne sont souvent pas réglables. Leur atout est qu'ils sont légers et qu'on peut facilement les ranger.
A quelle hauteur les régler ?
Quand vous marchez et que vous posez la pointe du bâton au sol, votre coude doit former un angle droit, que vous soyez en descente, en montée, ou sur le plat. Ce qui implique que si vous avez réglé votre bâton à une certaine hauteur pour le plat et que vous entamez une longue descente, il faudra les régler de nouveau pour qu'ils soient à la bonne taille pour marcher en descente.
Comment les utiliser ?
Sur le plat ou en montée : La pointe de votre bâton droit doit toucher le sol en même temps que votre jambe gauche qui avance et inversement. C'est un fonctionnement en croix : jambe gauche bras droite, et jambe droite, bras gauche). N'hésitez pas à transférer légèrement le poids de votre corps sur les bâtons et vous tracter avec, surtout dans les montées.
En descente : les bâtons serviront plutôt pour diminuer les impacts au sol qui sont très importants en descente et pour garder un bon équilibre. Vous pouvez les utiliser comme sur le plat, en croix, ou alors suivant les situations utiliser les deux en même temps (pour des passages d'obstacles ou dans des pentes très raides pour se freiner).
6 raisons d'utiliser des bâtons de randonnée
1. Réduction des impacts sur les membres inférieurs
A chaque pas, votre jambe et particulièrement vos articulations (genoux et chevilles), doivent absorber les impacts au sol engendrés par le poids de votre corps. Ces impacts peuvent être très importants suivant la manière de marcher, le poids de votre sac, où encore le type de randonnée. Même si vos articulations sont très solides et sont conçues pour ça, à la longue, ces impacts répétés peuvent être traumatisants pour celles-ci et provoquer douleurs, inflammations, et blessures.
La première raison d'utiliser des bâtons de randonnée, et particulièrement si vous êtes déjà sujets aux douleurs, et que la force de ses impacts sera répartie entre vos jambes et vos bras. En effet, s'appuyer sur les bâtons permet de répartir la charge sur les bras qui sont habituellement peu utilisés en randonnée, et donc réduire la charge sur les jambes. Le risque de blessures sera largement diminué et vous évitez les douleurs !
2. Amélioration de l'équilibre
Porter un sac de randonnée modifie le centre de gravité qui se déplace légèrement vers l'arrière, particulièrement lorsque votre sac est mal réglé et qu'il n'épouse pas correctement votre dos. C'est d'autant plus vrai quand votre sac est lourd, lors d'un trek par exemple. La conséquence est que lors de vos mouvements, le poids de votre sac peut vous faire perdre l'équilibre et vous faire chuter.
Utiliser des bâtons de randonnée vous permet de passer de 2 appuis au sol à 4 appuis, et donc de répartir le poids entre ces 4 appuis. Vous serez donc beaucoup plus stable.
3. Diminution de la fatigue
Répartir la charge sur les bras permet d'éviter une fatigue musculaire excessive sur les jambes, qui est souvent un facteur limitant en randonnée. Si vous manquez de condition physique, ce peut être une solution pour marcher sans trop souffrir et avec plus de plaisir.
4. Amélioration de la vitesse de marche
Tracter avec les bras et utiliser leur force est une aide précieuse qui permet de marcher plus vite et plus longtemps. Par conséquent, vous pourrez améliorer considérablement votre vitesse moyenne de marche.
5. Amélioration de la posture
Quand nous marchons, et particulièrement avec un sac lourd, nous avons toujours tendance à nous pencher en avant pour contrer le poids du sac à dos. Cette position où l'on se referme sur soi avec les épaules en avant n'est pas bonne : en plus d'entraver le fonctionnement normal de la respiration, elle peut provoquer à terme des douleurs aux épaules, au dos, ou encore aux cervicales.
Marcher avec des bâtons permet de se redresser, sortir la poitrine, redresser les épaules en arrière, pour bien respirer et donc avoir une position de marche qui garantira votre intégrité physique et améliorera vos performances et votre plaisir de marcher.
6. Peut être utilisé pour un abri
Vous ne le savez peut être pas mais certaines tentes ou tarps sont conçus pour être utilisés sans arceaux. En lieu et place de ceux-ci, il suffit de positionner vos bâtons et de les régler à la bonne hauteur pour soutenir la tente. L'avantage est que vous gagnez considérablement en poids en supprimant l'arceau !
On peut regretter l'absence d'extension de poignée, bien pratique en montée
Longueur utile : 58-129 cm (ils peuvent être un peu petits pour les personnes qui mesurent plus d'1m90)
Prix : 30 € (la paire)
Avis personnel : J'en ai déjà cassé un en tombant mais ils sont solides, légers, fiables. Très bon rapport qualité/prix.
Le contenu de votre trousse de secours en randonnée
Pour partir randonner en sécurité, il faut emporter avec soi le matériel nécessaire pour pallier à d'éventuels accidents ou problèmes de santé. Votre trousse de secours servira à :
traiter des problèmes de santé légers pour continuer la randonnée (indigestion, maux de tête...), ou traiter des problèmes plus graves en attendant de redescendre vers un centre médicalisé (intoxication, déshydratation...)
traiter des petites plaies et blessures
prendre soin de son corps de façon préventive (bandes de kinésiologie, pansements pour ampoules...)
Se former aux premiers secours
Acheter ou constituer une trousse de secours est une bonne première étape, mais le plus important pour se soigner ou prendre en charge quelqu'un lors d'un accident est de se former aux premiers secours. En effet, pour utiliser la trousse avec efficacité, il faut notamment savoir comment soigner une plaie, stopper une hémorragie...
Pour finir, votre trousse de secours ne sera pas d'un grand secours pour certains incidents comme les malaises, étouffements, perte de connaissance, et autres. C'est pour cela qu'il faut privilégier avant tout la formation aux premiers secours.
La trousse de secours : un élément indispensable ?
La trousse de secours est indispensable à toute sortie en montagne. Cependant, suivant le nombre de jours prévus, la météo, la difficulté, et d'autres paramètres, elle pourra être plus ou moins importante.
Je donne plus bas dans cet article une liste d'éléments pour constituer sa trousse pour une randonnée de plusieurs jours. Il y a nombre d'éléments dont vous n'aurez pas forcément besoin pour une randonnée à la journée (laxatif, gaviscon, etc...).
Acheter une trousse de secours déjà prête
Pour votre trousse de secours, vous avez le choix entre :
acheter une trousse toute prête dans le commerce
la constituer vous même en achetant les items séparément
Un des points importants pour votre trousse : il faut qu'elle soit adaptée et personnalisé selon vos besoins. Pour cela, il faut vous poser les bonnes questions et adapter le contenu de la trousse en fonction :
Quel est le niveau dans le groupe ? Quel est le risque de blessures ?
Quel est le nombre de personnes du groupe ? En fonction il faudra prendre une trousse de secours plus conséquente
Quelle est la difficulté et le type de la randonnée ? Le terrain est-il facile ou plutôt piégeur ?
Quelle est la durée de la randonnée ? Il y a plus de chances d'avoir besoin de bandes de kiné, de gaviscon, ou encore de laxatifs pour des longues randonnées que des randonnées à la journée
Quels sont les problèmes de santé dans le groupe ? Pensez aux médicaments à emporter en fonction (aspirine pour les personnes âgées notamment, population à risque pour les attaques).
C'est pour cette raison que je ne considère pas suffisant d'acheter une trousse toute prête. Néanmoins, une solution intéressante peut être d'acheter une trousse de ce type pour avoir une base, enlever les éléments en trop grandes quantités et acheter les éléments qui vous manquent.
Créer sa trousse de secours pour la randonnée : quel contenu ?
Médicaments et divers
Pour tous ces médicaments, il convient de respecter la posologie !
Ibuprofène (Advil) : Anti-inflammatoire. A prendre en cas de grosses douleurs articulaires, musculaires, ou de fièvre et maux de tête.
Aspirine : Peut-être utile en cas d'attaque cardiaque.
Immodium : Anti diarrhéique. Très utile en cas de problème de transit, préviens la déshydratation.
Gaviscon (ou Ranitidine) : Réduit l'acidité de l'estomac. Aide à la digestion.
Diphenhydramine (Benadryl) : Anti-histaminique contre les réactions allergiques.
Zyrtec : Traitement contre les allergies.
Laxatif (optionnel)
Sucre (sachet) : en cas d'hypoglycémie.
Blessures et plaies
Pansements : Divers pansements de différentes tailles et formes (4 formats différents pour l'article en lien).
Pansements sutures (steri-strip) : Ce sont des bandes pour imiter rapidement des sutures de plaies légères sans fil ni aiguilles. Améliore la cicatrisation.
Compresses stériles : Quelques compresses pour arrêter les saignements importants rapidement.
Pansements crevasses : Pansement liquide pour refermer rapidement les crevasses sur les mains ou les pieds.
Bandages : 2 ou 3 bandages pour recouvrir une plaie.
Antiseptique : Emporter quelques doses en cas de plaies. Emballage léger grâce à des unidoses de 5 ml.
Gants : Peut être utile si vous partez en groupe. Empêche la transmission de fluides et la contamination.
Bandes de kiné (tape) : Peut être très utile en cas de douleurs articulaires ou musculaires.
Accessoires
Ciseaux : utiliser une seule paire de ciseaux pour la trousse de secours et le kit de réparation !
Pince à tiques : Pour enlever les tiques en toute sécurité.
Pince à épiler (fine): Pour enlever les échardes, épines...
Gel antibactérien : Mini flacon de 20 ml pour se désinfecter les mains.
Créer un kit de réparation léger pour la randonnée
Lorsque vous partez en randonnée sur plusieurs jours, il devient nécessaire d'emporter avec soi un kit de réparation. Vous pouvez en acheter un tout prêt ou créer le votre pour qu'il corresponde à vos besoins. Il vous servira à pallier d'éventuels problèmes de matériel qui peuvent devenir très gênants lors d'un trek ou qui pourrait même vous obliger à abandonner : une tente qui se déchire, un matelas qui se perce...
Nous allons voir dans cet article comment créer votre propre kit de réparation et je vous donnerai ensuite un exemple avec la liste des éléments qui constituent le mien.
Comment constituer son kit de réparation pour randonner ?
Pour constituer votre kit de réparation, il faut que vous vous posiez la question : de quoi pourrais-je avoir besoin si j'ai du matériel qui casse ou qui se déchire ?
Pour optimiser votre kit, il doit être personnel et adapté en fonction de vos propres besoins.
Quelques exemples de problèmes que vous pouvez rencontrer et auxquels votre kit doit pouvoir remédier :
Le lacet de votre chaussure casse et devient inutilisable (abandon probable sans kit)
Un des œillets de votre tente se détache ou votre tente se déchire (abandon probable sans kit)
Une des cordes pour tendre la tente casse
Vous déchirez votre pantalon ou votre veste de pluie
Vous percez votre matelas gonflable
Une sangle de votre sac à dos casse
L'arceau de la tente casse (abandon probable sans kit)
Budget pour créer un kit de réparation
Si vous partez de zéro et que vous créez votre kit en achetant tous les items neufs de la liste ci-dessous, vous en aurez pour moins de 50 euros. Il y a de fortes chances que vous ayez déjà plusieurs accessoires ou composants (glue, ciseaux..), ce qui diminuera le coût total.
Mon kit de réparation pour une randonnée sur plusieurs jours
Colle, scotch, patchs
Duct tape : Scotch multi-usages, facile à déchirer, facile à utiliser, très puissant, et étanche. C'est le scotch à tout faire et il est utile dans la plupart des situations. Si vous devez n'en choisir qu'un, c'est celui là. Je l'ai déjà utilisé pour faire une réparation de fortune sur un arceau de tente (même si ce n'est pas son utilité première et qu'il existe des kits conçus pour) ou pour réparer mon duvet déchiré.
Tenacious Tape : Ruban d'étanchéité et de réparation étanche, pour des réparations durables. Parfait pour les matelas gonflables, les vestes, les sacs à dos, tentes.
Super glue : Colle pour des réparations rapides sur les items rigides. Sèche vite.
Aquaseal : Colle souple quand elle est sèche. Parfait pour réparer des matériaux étanches, combler des petits trous. Adhère aux matériaux spéciaux type : chaussures, vestes imperméables, vêtements.
Accessoires
Ciseaux : Pour couper les rubans adhésifs, cordes, ou n'importe quel matériau. Ils doivent être solides, petits, légers. Le Victorinox donné en lien rempli tous ces critères.
Couteau : Le couteau seul est optionnel si vous prenez un bon couteau suisse comme suggéré ci-dessus.
Corde légère 3mm : Cette corde légère peut avoir plusieurs utilités : remplacer un fil tendeur de tente, changer un cordon sur une veste ou un sac à dos, mettre en hauteur les sacs de détritus, faire un étendage à linge, remplacer un lacet de chaussure...
Fil métallique : Peut être utile pour réaliser un crochet ou pour d'autres utilisations...
Élastiques
Autres : Briquet, piles...
Vous pouvez mettre tous ces éléments dans une petite sacoche ou un sachet de congélation et votre trousse de réparation est prête à l'emploi !
Il existe de nombreux réchauds dans le commerce. Il est parfois difficile de faire son choix. Suivant les situations et les conditions, certains réchauds seront plus adaptés.
Dans cet article, nous allons présenter les différents types de réchauds ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients pour vous aider à choisir votre réchaud de randonnée.
Réchaud à gaz, pour l'efficacité
Le réchaud à gaz est simple d'utilisation et fiable. Il suffit d'un coup de briquet à l'arrivée de gaz et c'est parti !
Son rendement est élevé, et le réglage de la flamme est précis. C'est aujourd'hui le type de réchaud le plus utilisé par les randonneurs.
Il existe plusieurs types de cartouches de gaz. Les cartouches perçables (peu utilisées), les cartouches à valve filetée, et les cartouches à valve non filetée. Chaque réchaud est compatible avec un seul type de cartouche, sauf les réchauds Duo, compatibles avec les deux types de cartouches à valve.
Le format international des cartouches est la vis filetée type Coleman/Prius.
Avantages
Inconvénients
Simple d'utilisation
Performance et rapidité de chauffe
Réglage de l'intensité de la flamme précis
Possibilité de connecter et déconnecter les cartouches du réchaud dans le cas des cartouches à valve filetée (ce sont les plus utilisées)
Pratique et facile à ranger
Il est formellement interdit de les transporter en avion et les cartouches ne sont pas toujours disponibles partout, problème qui peut s'avérer problématique surtout dans les pays étrangers
Réchaud peu adapté aux conditions hivernales : le butane supporte mal le froid (il faut réchauffer la cartouche pour qu'elle refonctionne, cependant les réchauds nouvelles générations ont de moins en moins de butane). Dans ces conditions, préférer le mélange propane-isopropane ou utiliser un réchaud à cartouches inversées.
Les cartouches prennent de la place, particulièrement si vous devez en prendre plusieurs pour un trek de plusieurs jours
Peu écologique (cartouches jetables)
Les différents types de réchauds à gaz
On peut classer ce type de réchaud dans 5 catégories :
Les réchauds "classiques". Ce sont seulement des brûleurs simples auxquels on raccorde une cartouche de gaz adaptée au modèle. Ils sont légers et compacts.
Les réchauds "Duo". On les appelle "Duo" car il est possible de connecter des cartouches à valve filetée et des cartouches à valve non filetée sur ce type de réchaud. Ils sont donc compatibles avec toutes les cartouches à valve, quel que soit le modèle : Primus, Msr, Camping Gaz entre autres.
Les réchauds à cartouche inversée. Du fait que la cartouche soit inversée, le mélange des gaz est favorisé. Ce mélange permet d'utiliser le réchaud par basses températures.
Les réchauds à cartouche déportée. La cartouche est reliée au brûleur par un tuyau d'alimentation. Ce système permet plus de sécurité et de stabilité, et permet d'utiliser des plus grandes casseroles.
Les réchauds améliorés. Ce sont les réchauds type JetBoil. Ils sont composés d'un brûleur, d'un diffuseur de chaleur (qui fait aussi office de protection), et d'une popote avec couvercle. Ils sont très efficaces, plus rapides pour arriver à ébullition que les réchauds classiques, et utilisent donc moins de gaz. Ils sont aussi très pratique grâce à la popote et au couvercle en plus.
Exemples de réchauds à gaz
Réchaud à gaz classique - Coleman F1 power - Pratique, simple, efficace
Réchaud à gaz à cartouche déportée - Terra Hiker - Peu cher pour un modèle déporté et efficace
Réchaud optimisé - JetBoil - Un réchaud avec pour maître mot la performance
Réchauds à bois, pour les régions boisées
Le bois est une ressource abondante, gratuite, et naturelle.
Il faut être prudent avec ce type de réchaud à cause du risque d'incendies.
Certains réchauds à bois sont compatibles avec des brûleurs à alcool. C'est une solution efficace pour utiliser du bois comme source principale de combustible et avoir le brûleur en solution secondaire en cas de manque de bois.
Avantages
Inconvénients
Léger : sans conteste son principal avantage ; pas de combustible stocké en avance, on ne se charge pas en poids inutilement
Ecologique : pas de matières jetables
Autonomie importante sans avoir besoin d'autre combustible suivant le pays où vous vous trouvez
Inutilisable dans certains endroits où il n’y a pas de bois
Il faut obligatoirement collecter du bois avant de mettre en marche le réchaud
Son allumage nécessite un peu de méthode, surtout avec du bois mouillé
Système dépendant des conditions météo
Salit facilement la popote
Exemples de réchauds à bois
Le Bushbox de Bushcraft, bien connu des amateurs de survie. Très efficace et compatible avec un brûleur à alcool
La version titanium du Bushbox classique. Plus cher mais la légèreté avant tout : 160gr contre 270gr pour la version classique !
Réchauds à alcool, parfait en solution secondaire
Ce type de réchaud est simple d'utilisation. L'alcool existe sous trois formes : liquide, solide, ou en gel.
Ce n'est pas le système de réchaud le plus performant mais il a le mérite d'être facile à utiliser et ne nécessite pas d'entretien.
Avantages
Inconvénients
L’alcool se trouve facilement partout
Très légers et peu chers
Plus économiques à l’achat et à l’usage que les réchauds à essence ou à gaz
Très bonne solution en complément d'un réchaud à bois
Nécessitent un préchauffage lors de températures négatives
Temps d’ébullition plus long que les réchauds à gaz
Le réglage de l'intensité de la flamme est peu précis
Exemples de réchauds à alcool
Un brûleur à alcool de la marque Tangria, très réputée. Poids : 110gr
L'équivalent du Tangria chez Esbit. Poids : 92gr
Réchaud multicombustible : essence, kérosène, pétrole, alcool, pour les expéditions
Ce type de réchaud fonctionne d'une manière différente : le combustible liquide est mis sous pression, puis il est vaporisé et il peut être utilisé avec le brûleur pour produire de la chaleur.
Certains réchauds multicombustibles sont aussi utilisables avec des cartouches à gaz.
Ce type de réchaud est très utilisé dans les grandes expéditions. Il a un très bon rendement, peut s'utiliser par n'importe quelle température et on trouve du carburant partout.
Le carburant doit être stocké séparément du réchaud, dans une bouteille dédiée.
Avantages
Inconvénients
On trouve de l’essence, du pétrole ou du gazole facilement et partout dans le monde
S’utilise par n’importe quelle température
Peu cher à l’utilisation : le combustible liquide est peu coûteux (cependant le réchaud est plus cher à l’achat)
Plus facile de calculer les quantités de carburant nécessaires à emporter
Son utilisation est plus complexe que les autres systèmes
Il faut le préchauffer avant de l’utiliser
Nécessite un entretien régulier
Exemples de réchauds multicombustibles
Le MSR Whisperlite, une valeur sûre dans les réchauds à essence
Réchauds "maison", pour les MUL
J'ai rajouté cette catégorie pour parler des réchauds "maison" qu'on peut fabriquer soi-même.
Le plus connu est le P3RS, très utilisé chez les randonneurs légers. C'est un réchaud à alcool fabriqué à partir d'une canette en aluminium. Il est très léger et peu onéreux mais le rendement n'est pas toujours optimal.
Conclusion - Quel réchaud choisir ?
Tableau récapitulatif des différents systèmes
Quel système choisir selon votre utilisation et votre situation
Vous êtes un randonneur "classique", vous faites des bivouacs occasionnels ou réguliers, vous cherchez une solution efficace et fiable : réchaud à gaz
Vous êtes dans une région assez basse en altitude, très boisée et vous aimez l'aventure : réchaud à bois + brûleur à alcool
Vous bivouaquez seulement l'été, dans des conditions parfaites, vous n'êtes pas pressées, vous cherchez une solution économique et la plus légère possible : réchaud à alcool ou réchaud maison type P3RS
Vous voulez partir en expédition au long cours ou dans des conditions hivernales particulièrement difficiles : pensez à un réchaud à essence
Mon choix personnel
Pour ma part, j'utilise depuis quelques années le fameux JetBoil. Il m'a notamment servi lors de ma Grande Traversée des Alpes, ainsi que lors de ma traversée de la Corse par le GR20.
C'est un réchaud à gaz tout en 1 optimisé. Conducteur de chaleur, pare-vent, popote et couvercle, tout y est. J'en suis pleinement satisfait grâce à sa polyvalence, ses performances et sa fiabilité. Je ne me pose pas de questions : je met de l'eau dans le Jetboil, un coup de briquet, et 2 min plus tard l'eau est en train de bouillir. Extrêmement efficace.
Comment alléger son sac à dos de randonnée ?
Au fur et à mesure de mon expérience de randonneur, j'ai pu constater que le poids du sac à dos était très important lors d'une randonnée, et encore plus lors d'un trek. Le poids du sac à dos peut tout changer : votre confort, votre sécurité ; c'est votre premier ennemi en randonnée. Pour ma part, j'ai du arrêter ma première tentative de Traversée des Alpes en 2015 à cause d'une inflammation a la cheville, due entre autre à un sac à dos beaucoup trop lourd, qui pesait plus de 17 kg.
Depuis, j'ai appris à optimiser mon sac du mieux possible, sans aller à l'extrême. Pour ma deuxième tentative de traversée en 2016, mon sac pesait moins de 14 kg avec la même autonomie ! Et je peux vous dire que cette différence de poids a fait toute la différence. Dans cet article, je vais essayer de vous donner quelques clés pour alléger votre sac à dos.
Pourquoi alléger votre sac à dos ?
Les raisons pour alléger son sac à dos sont nombreuses : le confort et la sécurité sont les principales raisons.
Pour débuter l'allègement de son sac à dos, il ne vous en coûtera pas un centime, car la première chose à faire est de réduire le nombre d'objets de votre sac en repensant leurs fonctions unes à unes, donc vous n'avez rien à acheter mais juste à éliminer.
Dans un second temps, où il faut bien choisir le matériel en fonction de son poids, je ne vous cache pas que bien souvent le matériel le plus léger est souvent plus technique et donc plus cher, mais ce n'est pas une règle immuable. En cherchant bien on peut trouver de belles surprises.
Les 2 solutions pour alléger son sac à dos
Il existe deux façons d'alléger son sac :
Repenser l'utilité de chaque objet que vous emmenez habituellement. Il faut avoir une vraie réflexion et se demander : "est-ce que chaque objet a une vraie utilité dans mon sac ?" Il faut éviter d'emporter le matériel que l'on juge "en trop", inutile. C'est la solution la plus efficace car c'est celle qui allège le plus rapidement votre sac. C'est aussi la plus difficile à accepter car on a du mal à se débarrasser du matériel, même le plus superflu.
Repenser le poids de chaque objet emmené. Il faut réfléchir à comment alléger chaque objet. Souvent, le choix se fait à l'achat. Mais il faut réfléchir en amont à différents facteurs :
quel type d'objet j'ai besoin. Exemple : vous avez obligatoirement besoin duvet pour votre bivouac. Votre bivouac est prévu en plein été, à basse altitude. Avez-vous réellement besoin d'un duvet -10° ou un duvet 5° ou 10° bien plus léger vous suffira amplement ?
quel budget j'ai : souvent, les vêtements de marques haut de gammes, plus techniques, sont souvent plus légers mais plus chers
quelle quantité j'ai besoin. Ai-je besoin d'un grand tube de dentifrice ou un petit suffira ?
Repenser l'utilité de chaque objet
Il y a plusieurs astuces pour éliminer des objets.
La première astuce : reprenez chaque équipement un par un, et prenez le temps de réfléchir à son utilité réelle pour votre futur randonnée. Soyez objectif et classez tout votre matériel en 3 tas :
On optimise le matériel pour la GTA
1 tas avec les objets indispensables. Ce sont ceux d'une nécessité absolue à votre sécurité et votre confort primaire. Exemples : une paire de chaussette est indispensable dans mon cas pour ne pas avoir d'ampoules. De l'eau est indispensable pour s'hydrater.
1 tas avec les objets utiles. Ce sont ceux qui améliorent votre confort et votre sécurité. Exemples : une deuxième paire de chaussettes est utile pour moi lors d'un bivouac, pour mon confort et mon hygiène.
1 tas avec les objets superflus. Ce sont les objets que vous pouvez supprimer sans compromettre votre sécurité et votre confort minimal. Exemple : une troisième paire de chaussettes ne m'est pas utile car pendant que j'en ai une aux pieds, je lave l'autre et la fais sécher. Quand cette dernière est sèche, je la porte et je lave celle que j'avais aux pieds, et ainsi de suite. Je n'ai donc jamais besoin de troisième paire. Un autre exemple : une deuxième polaire peut être superflue en plein été lorsque la météo prévoit des températures caniculaires.
Tous les objets de ce dernier tas peuvent être supprimés. Si vous n'avez jamais fait cet exercice, vous pouvez être surpris du poids gagné !
La deuxième astuce est de regarder quand vous rentrez de randonnée, quel matériel dans votre sac vous n'avez pas utilisé. Si un objet revient plusieurs fois au bout de quelques randonnées, il y a de fortes chances qu'il soit de trop, repensez à son utilité réelle.
La dernière astuce est de vérifier qu'il n'y ait pas plusieurs objets qui ont la même utilisation. Quelques exemples :
Un savon d'Alep peut servir de savon, de shampoing, pour laver le linge, comme désinfectant, et même comme dentifrice. Donc si vous prenez un savon d'Alep, vous pouvez supprimer de votre sac lessive, shampoing, voir même dentifrice si vous en avez envie !
Le sac pour ranger votre duvet peut aussi servir d'oreiller en le remplissant avec des vêtements. Vous pouvez donc supprimer votre oreiller si vous en aviez prévu un.
Si vous avez un tarp, vous pouvez généralement utiliser vos bâtons de randonnée pour le faire tenir au lieu d'utiliser les mâts prévus à cet effet.
Le couvercle de votre popote peut généralement servir d'assiette ou de bol. Il existe aussi des couverts qui servent à la fois de fourchette et de cuillère/couteau (de chaque côté du manche).
Si vous marchez à plusieurs, répartissez vous le matériel commun ! N'emmenez pas 2 réchauds, 2 popottes, etc...
Repenser le poids de chaque objet
A partir d'aujourd'hui, je vous conseille à chaque achat de faire attention au poids de chaque produit et de faire des comparatifs. Il y a de fortes chances qu'il existe des produits plus légers et qui ne sont pas plus chers. S'il y a une différence de prix, il faut se poser la question : est-ce qu'elle en vaut vraiment la peine ? ; est-il judicieux de gagner 10 grammes pour une différence de prix de 50 euros ? Chacun aura son avis sur la question.
Gros gains
Si vous n'avez jamais pensé à optimiser votre matériel, vous pouvez gagner entre 1 et 3 kg pour l'ensemble des 5 éléments de cette catégorie.
Test validé, le sac est léger !
Le sac. La meilleure manière d'avoir un sac léger est de bien choisir le volume de votre sac en fonction de votre randonnée. Je vous renvoie à mon article. Bien choisir le volume de votre sac à dos. Ensuite, il faudra comparer les sacs pour un même volume entre différentes marques. Les sacs les moins accessoirisés et les sacs sans armatures sont souvent les plus légers mais peuvent être moins confortables. Sur certains sacs, et suivant la randonnée, vous pouvez choisir d'enlever le rabat supérieur pour gagner du poids (il faut dans ce cas avoir une housse de sac anti-pluie pour protéger le sac : c'est ce que j'ai fais lors de ma GTA). Pour aller à l'extrême, il est possible de découper les sangles et élastiques en trop de votre sac.
La tente. Il s'agit de choisir une tente adaptée au nombre de locataires. Prendre une tente 3 personnes pour y loger 2 personnes, c'est beaucoup de poids en plus ! Les tentes dites légères descendent sous le kilo pour 2 personnes, alors que certaines tentes font le double pour le même nombre de personnes. Pour alléger au maximum, il est possible de passer à la tente mono-paroi ou mieux, au tarp.
Le sac de couchage. Il y a plusieurs points à voir. Il faut en premier lieu choisir le sac de couchage à votre taille pour diminuer la quantité de matière. Ensuite, il faut bien choisir le niveau de température du sac de couchage. Plus le sac de couchage est dédié aux températures froides, plus il y a de matières, plus le sac est lourd. Le troisième poids est le choix de la matière, où il faut choisir entre la plume/duvet et le synthétique. Le duvet est plus léger que le synthétique pour le même niveau de performances.
Le Tapis de sol. Vous avez le choix entre des tapis gonflables et des tapis en mousses conçus pour la randonnée. Ces derniers sont très souvent plus légers. Vous pouvez encore optimiser le poids du tapis en ajustant sa taille à la taille du corps et en coupant ce qu'il y a en trop. Pour optimiser encore plus, vous pouvez couper la partie basse au niveau des jambes et la remplacer par votre sac à dos.
Les 3 couches. Au niveau du tee shirt technique, il n'y a pas grand chose à gagner. Il faut bien choisir la deuxième couche en fonction des conditions que vous allez retrouver lors de votre randonnée, car c'est ce qui déterminera votre choix et l'épaisseur de la matière, et donc son poids. Très souvent, le rapport isolation/poids du duvet est plus intéressant que le synthétique. Pour la veste, souvent très lourde, il y a aussi des choix à faire. Un KWAY très léger ou une veste type Goretex plus polyvalente mais plus lourde ? Je parle plus longuement du système des 3 couches dans mon article Le système des 3 couches - Comment s'habiller en randonnée.
Gains moyens
Vous pouvez gagner encore quelques centaines de grammes voir près d'1 kg pour les quelques éléments suivants.
Le réchaud. Il en existe de plusieurs sortes : à alcool, au gaz, ou encore au bois. Bien souvent, sur plusieurs jours, la solution du réchaud à alcool est la plus légère car l'ensemble (contenant + combustible) pèsera moins lourd et prendra moins de place que la solution au gaz. Si vous partez pour un trek, pensez à comparer les différents systèmes de réchauds, vous pouvez gagner plusieurs centaines de grammes !
La poche à eau/gourde. Prenez une contenance qui correspond à vos besoins et choisissez bien vos contenants. Prendre 2 gourdes de 1L sera plus lourd que de prendre une poche à eau de 2L par exemple. Les bouteilles d'eau sont une très bonne solution secondaire (en plus d'une poche à eau ou d'une gourde) car elles sont très légères et jetables.
Le pantalon. Le poids des pantalons de pluie peut aller du simple au double et vous pouvez gagner jusqu'à 200 grammes facilement.
Carte IGN/topo. Si vous faites un trek et que vous devez emmener plusieurs cartes IGN, leur poids devient vite conséquent ! Personnellement, pour la traversée des Alpes, j'ai imprimé le tracé IGN sur http://jgn.superheros.fr/fr/ sur des feuilles A4, recto verso, le tout pour 140 gr (27 jours de randonnées).
Kit de secours/réparation. Certains kits vendus dans le commerce ont trop de choses (trop de bandages et de compresses) et sont trop lourds. N'emmenez que ce qui est nécessaire.
Petits gains
Ce sont des optimisations souvent utilisées par les marcheurs ultra-légers, les gains sont très légers.
Le dentifrice. Vous pouvez utiliser votre savon d'Alep ou de Marseille pour vous brosser les dents quelques jours. Si vous ne pouvez pas vous passer de dentifrice, prenez les petits tubes de dentifrice de voyage, c'est parfait en trek !
La brosse à dents. Vous pouvez couper votre brosse à dents en deux et jeter le bas pour gagner encore quelques grammes.
Les étiquettes des vêtements. Les marcheurs ultra-légers coupent toutes les étiquettes des vêtements, sacs, accessoires pour gagner quelques grammes.
Le Couteau. Prenez un petit couteau simple plutôt qu'un couteau suisse avec des dizaines de fonctions qui sera plus lourd et dont on ne se sert pas.
La serviette. Vous pouvez recouper votre serviette pour prendre seulement un petit bout.
Vos contenants. Recalibrez vos différents liquides/contenus dans des petits pots pour gagner encore du poids.
Conclusion
J'espère que cet article vous aura aidé à alléger votre sac à dos. Plus le contenu de votre sac sera optimisé et léger, moins vous aurez besoin d'un sac volumineux, donc vous pourrez choisir un sac encore plus léger ! C'est un cercle positif. Il est probable que vous passiez d'un sac 70 L à un sac 50 ou 40 L pour un trek si le matériel est bien optimisé. N'oubliez pas que vous devez choisir le volume de votre sac en fonction de votre matériel et non l'inverse.
Néanmoins, attention de ne pas tomber dans l'extrêmeet de mettre votre sécurité en danger et voulant vous alléger à tout prix. Prendre une mini lampe de poche avec une faible autonomie au lieu d'une bonne frontale pourrait s'avérer très embêtant voir dangereux si vous avez besoin de marcher plusieurs heures de nuit pour une raison ou pour une autre (danger immédiat, besoin de redescendre en vallée au plus vite...).
Pour finir, je vous conseille le site de randonner-léger, animé par des MUL (marcheurs ultra-légers), vous trouverez toutes les informations nécessaires pour aller encore plus loin dans l'optimisation de votre matériel.
N'hésitez pas à me dire dans les commentaires combien vous avez gagné en poids en essayant d'alléger votre sac !
Le poids de votre sac à dos : votre ennemi numéro 1 en randonnée
"Le poids de votre sac, c'est le poids de vos peurs". J'aime beaucoup cette phrase, tirée du livre de Jean-Christophe Ruffin "Immortelle randonnée : Compostelle malgré moi". Il y a toute une réflexion très intéressante derrière.
Selon lui, si nous avons tendance à emmener un sac plus lourd que nécessaire, c'est par peur de certaines choses. Peur d'être mouillé, peur d'avoir froid, peur de se perdre, peur de l'inconfort. La liste est longue comme le bras. Ces peurs sont-elles fondées ou non ? Ne faudrait-il pas tout remettre à plat et repenser la fonction de chaque objet que vous emmenez ?
Nous allons voir ensemble ce nous pouvons gagner à avoir cette réflexion avant de partir marcher, surtout dans le cas d'une longue randonnée.
Pourquoi alléger son sac à dos ?
La pensée communément admise est que plus nous emmenons de matériel, plus nous serons dans des conditions confortables et plus nous serons en sécurité. Bien souvent, nous n'utilisons jamais une partie de ce matériel.
Nous pouvons voir les choses autrement : si vous emmenez moins de matériel, ou si vous le choisissez avec attention, votre sac sera plus léger. Si votre sac est plus léger, vous améliorez votre :
confort. La différence de confort pour quelques kilos sur le sac est énorme. Les gestes seront moins pénibles, la fatigue musculaire et articulaire sera moins grande. Vous vous sentirez plus légers et vous pourrez marcher légèrement plus vite, et surtout plus longtemps pour le même effort. En plus, il y a de fortes chances que vous preniez plus de plaisir à marcher !
prophylaxie (gestion des blessures). En effet, les blessures au niveau des genoux, du dos, ou des chevilles proviennent souvent du poids du sac qui est trop élevé. Ce fut mon cas lors de ma première traversée des Alpes en 2015, où mon sac de 20kg m'a valu une bonne inflammation au niveau de la cheville et l'abandon de mon projet.
sécurité. Vous allez peut être froncer les sourcils en lisant ça mais c'est tout à fait logique. Etre plus léger signifie que l'on marche plus vite. On peut donc se sortir plus facilement d'une situation problématique. Exemple : vous êtes sur une crête et l'orage arrive très vite sur vous. Plus vous marcherez vite et serez agiles (ce qui est le cas avec un sac plus léger), plus vous pourrez sortir de cette situation dangereuse sans mettre en péril votre vie. Un autre exemple : sur une arête effilée, les mouvements de votre sac à dos peuvent vous déséquilibrer, ce qui peut être très dangereux pour vous. De plus, avec un grand sac, il y aura plus de prise au vent sur le côté ce qui peut empirer les choses. Avec un sac plus léger, vous serez plus agile et vous ne risquez pas un déséquilibre. Vous vous retrouvez donc dans des situations potentiellement moins dangereuses.
Comprenons nous bien, il ne s'agit pas d'enlever tout le matériel et de dégrader nos conditions de sécurité, mais il faut prendre le BON matériel.
D'ailleurs, combien doit peser mon sac ?
Si vous vous attendiez à une réponse précise, c'est raté. On entend souvent qu'il ne faut pas dépasser le quart ou le tiers de son propre poids. C'est, je pense, inadapté, car on aura tendance à aller chercher les limites de ce poids, même s'il est possible de prendre un sac moins lourd. De plus, suivant le type de randonnée que vous allez faire ou les conditions, ces chiffres ne veulent plus rien dire, car ils ne prennent pas en compte ces facteurs.
Le poids idéal de votre sac est le poids d'un sac optimisé pour votre randonnée. Il doit être le plus léger possible sans compromettre votre sécurité et votre confort. Un sac de 10 kg peut très bien être mieux optimisé qu'un sac de 6 kg si chaque objet emporté est réfléchi et nécessaire à la randonnée.
Mais... comment alléger mon sac ?
Il existe deux façons d'alléger son sac :
Repenser l'utilité de chaque objet que vous emmenez habituellement.
Jusqu'à récemment, les gourdes étaient LE récipient principalement utilisé pour la randonnée. Mais de nos jours nous voyons de plus en plus souvent sur les sentiers des randonneurs qui utilisent des poches à eau (type camelbak), à l'instar des traileurs ou des coureurs à pied. Y'a t-il une vraie raison à ce phénomène ou est-ce seulement un effet de mode ? Et pourquoi ne pas utiliser un récipient très simple mais auquel on ne pense pas souvent : une simple bouteille d'eau ?
Dans cet article, nous allons présenter les différents types de récipients en randonnée et donner les avantages et inconvénients de chacun.
La gourde
Les gourdes que vous pouvez trouver en magasin peuvent être différentes suivant :
leur matière : il existe des gourdes en plastique ou en aluminium. Il n'y a pas de différence notable entre les deux, aujourd'hui les gourdes alu sont aussi légères que celles en plastique
leur contenance : généralement, les gourdes de randonnée vont de 0,5 L à 1,5 L
le type de goulot : étroit ou large. Le premier est plus pratique pour boire, mais moins pour nettoyer la gourde. De plus, si vous utilisez un filtre pour purifier votre eau, le goulot large est beaucoup plus pratique.
leur marque : pour n'en citer que quelques unes : Sigg, Quechua...
La poche à eau
Articles plutôt récents dans les rayons "montagne", elles peuvent être différentes suivant :
le type de fermeture de la poche : étroit, large, circulaire, en longueur
le système de pipette (embout qui permet de boire) : démontable ou non, avec un robinet d'arrêt d'eau ou non
les accessoires : poignée, capuchon de protection de la pipette...
Sans surprise, nous pouvons voir que la bouteille d'eau surpasse tout le reste en terme de légèreté. C'est pour cette raison qu'elle est très utilisée chez les MUL (marcheurs ultra légers). Si on ne considère que les gourdes et poches à eau, ces dernières sortent généralement en tête si on compare deux produits ayant la même contenance.
Gagnant : bouteille d'eau, puis poche à eau.
Nettoyage et hygiène
Le premier point à souligner est que le type de goulot sera important pour le nettoyage du récipient. Les gourdes à goulot étroit et les bouteilles en plastique sont difficiles à nettoyer et favorisent l'apparition des bactéries (surtout lors de l'utilisation de boissons sucrées). Les gourdes à goulot large ou les poches à eau avec système de fermeture large sont beaucoup plus faciles à nettoyer.
L'inconvénient des poches à eau est qu'il faut aussi nettoyer le tuyau et l'embout de la pipette, et le séchage est un peu plus fastidieux (problème qui peut être réglé avec le kit ci-dessous).
Pour les poches à eau : une fois bien sèches, vous pouvez les mettre au congélateur pour éviter l'apparition des bactéries
Sur les nouvelles poches à eau, les usagers se plaignent souvent du goût "plastique" de l'eau. Il suffit de rincer plusieurs fois la poche avant la première utilisation, et cet inconvénient s'estompe au bout de quelques sorties.
Gagnant : gourde, puis poche à eau.
Praticité
C'est ici que les poches à eau trouvent leur plus gros avantage : il n'y a plus besoin de s'arrêter, déposer le sac, et de sortir le récipient du sac pour boire ! C'est pour cette raison que ce produit est de plus en plus apprécié des randonneurs. Et, après essai, j'ai moi aussi été rapidement convaincu ! C'est un sacré plus en terme de confort pendant la marche.
Le petit inconvénient est qu'il faut idéalement avoir un sac qui dispose d'un endroit spécialement prévu pour la poche, et une ouverture pour placer le tuyau de la pipette. Ceci dit, il est possible de la mettre en vrac dans le sac, ou sur une poche latérale, tant qu'elle reste debout.
Si vous avez besoin de purifier votre eau, les filtres gravitaires type Sawyer s'adaptent directement sur le tuyau des poches à eau, ce qui se révèle très pratique à l'usage. Il est possible de les adapter aussi sur quelques bouteilles et gourdes mais il faut trouver le bon format de goulot, ce qui n'est pas toujours chose aisée.
Gagnant : poche à eau.
Remplissage
Les nouveaux systèmes de fermeture des poches à eau sont efficaces et bien conçus. Le remplissage est devenu aussi aisé que pour une gourde ou une bouteille d'eau. La fermeture est bien étanche et ne pose pas de problèmes.
Egalité
Prix
Reprenons la liste vue plus haut pour donner quelques exemples de prix :
En dehors de la bouteille d'eau plastique et de la gourde QUECHUA 1er prix, peu pratiques pour moi, on peut voir que les prix sont à peu près équivalents entre une poche à eau et une gourde de même contenance et de gamme équivalente.
La solidité des bouteilles d'eau étant ce qu'elle est, il sera nécessaire d'en changer régulièrement, ce qu'il faut prendre en compte dans le prix et en terme d'écologie. Préférez des bouteilles solides et indéformables pour améliorer leur longévité.
Gagnant : Bouteille d'eau plastique
Et si on combinait plusieurs systèmes ?
Il existe un autre moyen adopté par de plus en plus de randonneurs modernes : c'est un kit avec une pipette et un adaptateur qui peut se fixer sur une gourde ou une bouteille d'eau ! Pour ceux qui sont encore réticents par rapport aux poches à eau, c'est l'occasion d'essayer et de combiner les avantages des différents systèmes.
Les 3 récipients ont des avantages et des inconvénients. Il n'y a pas un système meilleur que les autres, c'est à vous de faire votre choix suivant vos besoins et vos préférences.
Personnellement, depuis que j'ai essayé la poche à eau il y a quelques années, je n'arrive plus à m'en passer. Je ne rencontre aucun problème avec, le confort à l'usage est pour moi indéniable par rapport à une gourde, et en plus elles sont souvent plus légères. Pour le trek, je trouve que c'est idéal pour boire sans s'arrêter lors de longues périodes de marche. Il est intéressant d'avoir en plus de la poche à eau une bouteille en plastique, soit pour stocker de l'eau (si vous n'êtes pas sur du prochain point d'eau, ou si vous avez besoin de purifier de l'eau), soir pour utiliser de l'eau au bivouac (toilette, cuisson, etc...), c'est plus pratique !
Je conseille les poches de la marque SOURCE, qui ont un système de fermeture efficace, qui sont solides, et avec un système d'embout pratique avec robinet et capuchon pour l'hygiène. Je n'y trouve pas beaucoup d'inconvénients. Elle existe en différentes contenances : 1,5L, 2L, 3L :
Quel volume choisir pour votre sac à dos de randonnée ?
La taille et le poids de votre sac sont des facteurs essentiels pour une sécurité et un confort optimal lors de vos randonnées. Un sac trop grand sera un sac trop lourd ; un poids inutile à porter, tandis qu'un sac trop petit nous oblige à partir sans tout le matériel prévu.
Un sac de 20L suffit-il pour une randonnée à la journée ? Quel sac devez vous acheter si vous souhaitez partir en bivouac ? Et plus généralement, comment choisir un sac adapté à votre randonnée ? Nous allons tenter de vous donner quelques pistes dans cet article pour vous guider dans le choix de votre sac.
Un compromis entre légèreté, confort, et sécurité ?
Autant vous le dire tout de suite, le sac idéal n'existe pas ! Alors que faut-il privilégier ? La sécurité ? Si oui, faut-il prendre un grand sac, lourd, avec beaucoup de matériel, mais qui va nous ralentir et qui sera pénible à porter ? Faut-il privilégier le confort et prendre un sac petit et léger et moins le remplir ? Si oui, est ce qu'il ne manquera pas de matériel dans votre sac ?
Comme vous pouvez le voir, tout n'est pas si facile et le mieux que vous puissiez faire est de trouver le meilleur compromis.
Il y a plusieurs méthodes pour choisir son sac à dos :
Déterminer le nombre de kilos que l'on peut porter, et choisir son matériel et son sac en fonction
Acheter un sac d'un litrage donné, puis faire en sorte de le remplir avec du matériel
Déterminer le matériel que vous allez emmener pour votre rando, et en fonction de votre matériel, choisir le sac à dos adapté : c'est la méthode que je recommande.
Commencez par vous poser ces questions !
Quelle randonnée avez vous prévu ?
Préparation du matériel pour le GR5
Vous ne prendrez pas le même sac suivant la randonnée que vous faites. Voici quelques facteurs qui peuvent influencer le choix de votre sac :
Le type de la randonnée : est-ce une randonnée à la journée ? sur plusieurs jours ? un trek ?
Etes-vous en autonomie ? Dormez-vous en refuge ou en tente ? Prévoyez-vous d'emporter vos repas ou non ?
Est-ce une randonnée qui nécessite du matériel spécifique ?
Suivant votre budget et si vous pouvez vous le permettre, le mieux rester d'acheter plusieurs sacs à dos, un pour chaque gros type de randonnée. Par exemple :
3 sacs : un sac pour les randonnées à la journée 10-20L, un sac pour les bivouacs de quelques jours 30-40L, un sac pour les gros treks en autonomie +50 L : c'est ce que je fais.
2 sacs : un petit sac pour les randonnées à la journée ou pour une nuit en refuge de 20-30L, et un sac pour les plus grosses randonnées de 40-50L.
Cependant, il est tout à fait possible de trouver un compromis pour avoir un seul sac le plus polyvalent possible. En général, un sac entre 30 et 50 L, avec un espace extérieur équipé où vous pouvez rajouter du matériel pour de plus longues sorties. Donc un sac 40+10L par exemple (quand vous voyez ce type de format, il faut comprendre 40L à l'intérieur, + 10L à l'extérieur possible). De préférence, l'espace extérieur devrait être utilisé de façon occasionnelle, car ajouter du poids à l'extérieur change le centre de gravité et l'équilibre. Si vous faites ce choix, ne mettez à l'extérieur que du matériel léger.
Quelles sont les conditions climatiques ?
Il est très important de vérifier les prévisions météo avant de partir (voir mon article ici). En effet, celles-ci vont aussi avoir un impact sur le choix du matériel à emmener et donc le choix de votre sac à dos. Sur une randonnée à la journée, entre une météo caniculaire et une météo plus incertaine, la quantité de matériel peut très vite changer. En effet, vous risquez de prendre une grosse polaire, une veste en plus, voir des vêtements de rechange. Du matériel qui prend rapidement de la place !
Partez vous seul, à plusieurs, en groupe ?
Voici encore un facteur qui peut influer dans le choix de votre sac à dos. Si vous partez en groupe et que vous êtes la seule personne expérimentée, peut-être aurez-vous besoin de prendre du matériel supplémentaire pour palier à d'éventuels manques ou oublis (je parle par expérience). Dans le cas où vous partez en groupe avec d'autres personnes du même niveau, vous pourrez peut-être partager une partie du matériel : tente, ustensiles de cuisine, réchaud, etc. Si vous partez avec des enfants, vous aurez probablement besoin de prendre une partie de leur matériel.
Si vous partez seul, personne ne pourra vous prêter du matériel : soyez sûr de n'avoir rien oublié !
Avez vous du matériel spécifique que vous souhaitez emmener ?
Si vous avez besoin de matériel spécifique, si vous êtes un as de la photo (objectifs, trépied, etc.), si vous êtes particulièrement frileux(se) (grosse doudoune, couches thermiques), si vous avez besoin de traitements, etc., il faut prendre en compte ce paramètre qui va rentrer en considération dans le choix de votre sac à dos.
Choisir le volume de son sac à dos de randonnée
La méthode
Vous vous êtes posé les questions ci-dessus, et vous êtes en possession du matériel que vous devez emmener.
Il ne reste plus qu'une chose à faire pour valider un sac : emmenez tout votre matériel chez votre revendeur d'articles de montagne, et essayez plusieurs sacs ! N'hésitez pas à les remplir avec votre matériel et demander conseil au vendeur. Si vous hésitez entre deux tailles, choisissez légèrement plus grand, ou choisissez un sac où il est possible de mettre du matériel à l'extérieur, ça vous laissera une petite marge.
N'oubliez pas : un sac à dos doit être choisi en fonction de votre matériel et non l'inverse. De plus, il doit être adapté à chaque personne et pour chaque type de randonnée.
Guide pour les débutants : quel volume choisir ?
Tout en gardant à l'esprit que votre sac à dos doit être adapté à vous et seulement à vous, voici un petit résumé dans un tableau pour guider les débutants et leur donner un premier indice sur le choix du volume du sac. Suivant les situations et les besoins, les tailles peuvent considérablement changer, ce ne sont que des bases.
Type de randonnée
Autonomie
Volume du sac à dos
Randonnée à la journée
Avec repas
10L à 30L
Randonnée sur 2-5 jours
Repas et nuits en refuge
30 à 35 L
Autonomie en nourriture et nuits en refuge
35 à 50 L
Autonomie totale
45 à 55 L
Trek au delà de 5 jours
Repas et nuits en refuge.
35 à 50 L
Autonomie en nourriture et nuits en refuge
Plus de 50 L
Autonomie totale
Plus de 55 L
Mon expérience
Personnellement, j'utilise 2 sacs :
1 sac Deuter Speed lite 21 L pour les randonnées à la journée, léger, simple, très bien pensé.
1 sac Osprey Aether 65 L que j'utilise pour les randonnées plus longues. J'ai utilisé ce sac pour effectuer le GR20 en 12 jours en autonomie totale, et le GR5 sur 27 jours, avec une autonomie totale sur 7 jours environ (ravitaillement tous les 7 jours). Les 65 L m'ont largement suffit sur le GR 20, même pour 12 jours d'autonomie totale. Sur le GR5, c'était même trop grand pour 7 jours d'autonomie, donc j'ai décidé d'enlever le rabat supérieur pour m'alléger. Si c'était à refaire, je choisirais plutôt un sac 55-60 L pour ce type de trek et avec mon matériel.
En ce qui concerne l'expérience de mon compagnon de route, qui m'a accompagné sur deux tronçons de 7 jours sur le GR5 ; Il a effectué le premier tronçon en 2015 avec le même sac que moi : le Osprey Aether 65 L. Au fil du temps, il a allégé au maximum son matériel, et finalement il est parti sur le 2ème tronçon de 7 jours l'année suivante avec un sac de 40 L et beaucoup plus léger (toujours en autonomie totale) ! Le choix du matériel est optimisé pour que le sac soit léger.
Olivier avec son 65 L en 2015Olivier avec son 40 L en 2016
Vous pouvez voir que suivant les styles et les besoins de chacun, les différences de volume peuvent être énormes !
Quel sac de randonnée acheter ?
Voici quelques exemples de sacs a acheter. Ce sont 3 très bons sacs que j'ai ou que j'ai eu en ma possession.
Le choix de votre sac est primordial pour un confort optimal lors de vos randonnées. N'hésitez pas à amener vos affaires en magasin pour voir quelle taille de sac à dos convient le mieux.
Le plus important à retenir : le choix de votre sac se fait en fonction de votre matériel et non l'inverse.
Le système des 3 couches - Comment s'habiller en randonnée
Vous avez déjà surement entendu parler du système des 3 couches pour s'habiller en randonnée. Le principe est de superposer 3 couches de vêtements qui ont chacune une fonction différente et qui agissent en synergie. Le but est de garder un confort optimal suivant les conditions climatiques et la situation (à l'arrêt ou à l'effort).
Pour toute randonnée, vous devriez emporter des vêtements de façon à toujours pouvoir assurer le système des 3 couches. C'est le système le plus efficace pour vous protéger des conditions climatiques changeantes en montagne.
Ces 3 couches, en partant du plus près du corps et en allant vers l'extérieur sont :
La 1ère couche : la plus proche du corps, elle permet d'évacuer la transpiration et de rester au sec. Parfois nommée Baselayer en anglais, la couche de base.
La 2ème couche : elle permet de garder la chaleur de votre corps, c'est la couche thermique. Insulated layer chez les anglais.
La 3ème couche : elle protège contre les éléments (pluie, neige, vent), parfois aussi nommée Hardshell.
Voyons en détails ces 3 couches.
La 1ère couche : Evacuez l'humidité !
Elle sert à évacuer la transpiration vers l'extérieur du corps, et donc de rester au sec. Elle est souvent négligée. C'est pourtant la plus importante car c'est le premier contact sur la peau et si elle n'est pas efficace, les autres couches seront moins efficaces et vous risquez d'avoir froid.
En effet on sue très rapidement, même à effort de faible intensité, et si la transpiration n'est pas correctement évacuée, elle se refroidit et vous aurez froid très rapidement.
Quelle 1ère couche choisir ?
En montagne, il faut absolument éviter le coton car il retient l'humidité, tout l'inverse de la fonction de la 1ère couche. Le seul lieu où le coton a sa place, c'est dans le désert, car on cherchera à retenir au plus possible l'humidité près du corps pour se rafraîchir.
Choisissez un tee-shirt technique synthétique ou mieux, en laine mérinos. Cette laine, si vous la supportez, a beaucoup de qualités et surpasse le synthétique en termes d'odeurs et de thermorégulation.
La 2ème couche : Restez au chaud !
C'est la couche thermique. Elle sert à garder la chaleur produite par le corps. Pour qu'elle soit efficace, il faut que la 1ère couche soit efficace. En plus de son rôle thermique, elle doit aussi être respirante pour évacuer l'humidité vers l'extérieur. Elle doit être bien choisie suivant les conditions car une 2ème couche trop chaude augmente la transpiration, ce qu'on veut absolument éviter. Si vous n'arrivez pas à évacuer la transpiration, au moment où vous allez vous arrêter, elle va refroidir et vous aurez froid ; c'est une erreur courante.
Quelle 2ème couche choisir ?
L'idéal est de pouvoir choisir sa couche thermique en fonction de la météo. Pour cela, il faudrait avoir plusieurs vêtements différents. Par exemple des polaires d'épaisseurs différentes. Si votre budget est limité, il faudra choisir le meilleur compromis, une polaire ou une doudoune d'une épaisseur moyenne, suivant votre frilosité.
En terme de matériel, il existe les polaires et les doudounes (synthétique ou duvet). J'ai porté pendant longtemps des polaires de toutes sortes, mais maintenant ma préférence va aux doudounes. Elles sont plus légères, les capuches tiennent plus chaud, procurent un meilleur confort et elles sont plus chaudes. Les polaires ont l'avantage d'être respirantes et polyvalentes.
La 3ème couche : Protégez vous !
C'est la couche qui permet de se protéger des intempéries. Elle doit offrir une protection efficace contre la pluie, la neige, le vent. On l'appelle aussi Hardshell. Elle doit donc être imperméable, respirante, coupe vent.
la deuxième solution, celle que j'utilise, est d'utiliser un K-Way. Souvent utilisé en complément d'une autre couche de protection légère, type coupe-vent léger, on peut enfiler le K-way lors de grosses pluies. Vu le caractère étanche du K-way, son seul gros problème est qu'il n'y a aucune respirabilité, on peut donc facilement se faire piéger à l'effort, sans arriver à évacuer la transpiration produite par la peau, et rendre son système des 3 couches inefficace. Ses avantages : peu cher, léger, et protège très bien contre les intempéries. Ses inconvénients : aucune respirabilité, donc à utiliser avec précaution lors de l'effort. A réserver aux avertis.
Dans le cas où les conditions climatiques sont bonnes, emportez toujours une 3ème couche légère pour vous protéger du vent. Personnellement, j'utilise un coupe-vent très léger pour le trail. C'est d'ailleurs avec ce système (tee-shirt technique laine merinos, doudoune, coupe vent léger), que j'effectue la plupart de mes randonnées.
Quelques variantes possibles
Il existe quelques variantes possibles mais au final, le système initial des 3 couches est toujours respecté.
Et la softshell dans tout ça ?
La softshell est un vêtement assez récent apparu dans le rayon montagne. C'est généralement une veste avec une couche polaire à l'intérieur et une couche protectrice à l'extérieur. En d'autres termes, elle effectue les fonctions des couches n°2 et n°3, c'est un compromis. C'est un compromis qui peut être intéressant pour les temps doux, et si vous arrivez à la supporter. Mais comme tout compromis, il a des inconvénients. La softshell n'est pas très chaude et n'est pas imperméable, elle est seulement déperlante. Gare aux pluies prolongées ou aux grosses averses ! Personnellement je ne suis pas convaincu, j'ai sois trop chaud (ou avec une sensation d'inconfort), soit trop froid avec. Je préfère deux couches séparées que je module suivant mon ressenti.
Et le système des 4 couches ?
Certaines personnes préfèrent utiliser 4 couches : 1 couche technique, 2 couches thermiques, 1 couche hardshell. Au final, le principe est le même, nous retrouvons bien nos 3 couches qui assurent chacune une fonction différente. L'intérêt de ce système est de pouvoir moduler plus facilement sa couche thermique en fonction des situations.
Conclusion
Bien utilisé, le système des 3 couches est un système efficace car vous pouvez moduler le système en rajouter ou en enlevant des couches pour vous adapter aux conditions climatiques et à votre effort. Vous pouvez ainsi toujours choisir le meilleur compromis et optimiser votre confort.
Quelques exemples
Conditions climatiques bonnes, temps agréable, mais le vent est de la partie : à l'effort, le vent est agréable car il refroidit votre température corporelle, mais dès que vous vous arrêtez, il vous refroidit et vous avez froid. Enfilez un coupe-vent léger pour vous protéger du vent ! (1ère couche + 3ème couche).
Conditions climatiques bonnes, températures un peu froides, aucun vent : à l'effort, votre température corporelle augmente et vous supportez sans problèmes les températures froides, c'est même agréable ! Mais dès que vous vous arrêtez, le corps revient à sa température initiale et vous ressentez le froid. Enfilez votre doudoune pour garder votre chaleur ! (1ère couche + 2ème couche).
Températures assez froides, un peu de vent, mais surtout les conditions se dégradent, la pluie arrive, et vous êtes à l'arrêt. Enfilez votre doudoune et votre Hardshell ! (1ère + 2ème + 3ème couche).
Check-list : avez vous pensé à prendre tout votre matériel ?
Je suis en train de marcher tranquillement au milieu de magnifiques paysages, mais il commence à faire un peu frais. Je m'arrête pour chercher dans mon sac quelque chose d'un peu plus chaud : "Flûte, j'ai encore oublié ma polaire !"
Il y a de fortes chances que vous vous reconnaissiez dans ce scénario. Qui n'a jamais oublié sa paire de gants, sa veste, ou encore sa carte IGN ? Pour ma part, ça m'est arrivé quelques fois lors de mes débuts, et au fil du temps j'ai pu constitué une liste de matériel que j'utilise maintenant pour toute préparation de mes sorties en montagne. Comme ça, je suis certain que je n'oublierai rien !
J'ai décidé de vous partager aujourd'hui mes 2 check-list, une pour les randonnées à la journée, et une pour les randonnées plus longues. Vous ne serez plus stressé d'oublier quelque chose: vous passez en revue toutes les lignes, et à la fin vous vérifiez que tout est coché. La préparation de vos randonnées sera grandement simplifiée ! Je tiens tout de même à préciser que les listes sont à moduler en fonction de votre expérience, de vos besoins et de l'itinéraire.
Vous pouvez télécharger les listes en pdf (lien en bas de chaque document) pour plus de facilité d'utilisation.
La plupart des vendeurs vous conseilleront souvent des chaussures de randonnée à tige haute quel que soit le type de terrain, en vantant tous leurs avantages mais ils oublient de parler de leur gros inconvénient, ils l'ignorent même !
Est-ce qu'il faut toujours porter ces chaussures ? Vous verrez que ma conclusion est bien différente de la plupart des articles qui traitent le sujet.
Les différents types de chaussures
Tiges hautes
Ce sont les chaussures les plus couramment utilisées par les randonneurs. Elles montent haut pour enveloper la cheville de manière à ce que l'ensemble pied/cheville forme un bloc rigide. Elles se caractérisent par une grande rigidité, solidité, et imperméabilité, mais sont lourdes et bien souvent peu respirantes.
Tiges basses
Ces chaussures s'arrêtent sous la cheville de sorte que la cheville reste mobile sur une grande amplitude. Elles sont moins rigides que les tiges hautes et sont moins protégeantes. En effet, la cheville est exposée aux pierres, et les protections sur le pied sont moins présentes ou moins efficaces. Il y a deux grandes sortes de tiges basses :
Les chaussures de randonnée tige basse
Elles sont plutôt legères, confortables, et sont très abordables financièrement.
Les chaussures de trail
Elles sont très legères, très confortables, offrent une accroche exemplaire, mais sont chères.
Tiges mid (mi-hautes)
C'est un type de chaussure qui propose un compromis entre les deux précédentes. Elles offrent presque la rigidité d'une tige haute, elles protègent la cheville et le pied, mais sont plus lourdes et moins confortables que des tiges basses.
Importance de la mobilité de la cheville dans les blessures
Le bon contrôle du système musculaire qui entoure la cheville permet de maintenir la stabilité de celle-ci. Suite à une bascule latérale du pied trop importante pour le système musculaire, un des ligaments latéraux de la cheville peut être étiré de façon trop violente : c'est l'entorse.
Une blessure fréquente
@ docteurclic.com
L'entorse de la cheville est une des pathologies les plus fréquentes chez les sportifs. Dans la plupart des cas, elle touche le ligament latéral externe de la cheville, lors d'une trop grande rotation du pied vers l'intérieur.
Importance de la mobilité de la cheville
La cheville est une articulation naturellement très mobile. Dans le cas d'une chaussure à tige basse, la cheville est libre de ses mouvements, ce qui apporte deux avantages majeurs :
Le système musculaire qui maintient la cheville (les muscles qui l'entourent) est sollicité et se renforce
Le mollet va pouvoir fonctionner dans son amplitude maximale et pourra plus facilement absorber les contraintes à chaque impact au sol .
Le premier point est important pour la prévention des entorses de la cheville, et l'autre point concerne la bonne santé d'autres articulations comme le genou.
Les problèmes des chaussures à tige haute
Du fait que l'ensemble pied/cheville forme un bloc rigide, la mobilité de la cheville est réduite au minimum.
A court et moyen terme : Les impacts ne sont presque plus absorbés par le mollet, et les contraintes peuvent se repercuter sur les genoux (qui sont déjà très sollicités) si la chaussure est très rigide. Si vous commencez à avoir mal aux genoux, pensez y !
A long terme : L'utilisation des chaussures à tige haute en randonnée, combinées bien souvent à des chaussures à talon épais ou chaussures de ville le reste du temps diminuent à long terme la mobilité de la cheville. La conséquence : les chevilles deviennent de plus en plus raide, le système musculaire qui controle la stabilité de la cheville est devenu déficient et les ligaments ne sont plus habitués à fonctionner dans leur amplitude naturelle. La cheville est alors bien plus exposée aux blessures comparativement à une cheville avec une bonne mobilité : les muscles autour de la cheville, devenus faibles, ne sont plus capables de contrôler suffisament les mouvements de la cheville, et il y un risque que le ligament externe soit étiré trop violemment, ce qui va provoquer une entorse. Une cheville avec une bonne mobilité acceptera une amplitude de mouvement plus elevée.
Le choix de votre type de chaussures
Il doit être adapté au type de votre randonnée.
Je préconise les grosses chaussures de rando tige haute dans des cas restreints : pour les terrains particulièrement accidentés où il y peut y avoir un risque de pierre qui tape dans la cheville ou encore les endroits il y a besoin d'avoir des chaussures avec une imperméabilité parfaite. Pour le dernier point il faudra faire attention car ce type de chaussures met très longtemps à sécher.
Pour tous les autres cas de figure, je conseille l'utilisation des tiges basses. Je pense que la plupart des randonnées à la journée, ou sur deux jours (et voir plus) peuvent se faire avec ce type de chaussure. Je prefère les chaussures de trail pour leur accroche, leur confort, leur légèreté, malgré le prix elevé. Leur grand inconvénient et c'est là qu'il faut faire attention dans les pierriers, c'est le manque de protection contre les pierres qui peuvent taper contre la cheville ou le pied.
Pour les débutants, ou ceux qui ont l'habitude d'utiliser des chaussures à tiges hautes, et qui souhaitent essayer des chaussures de trail, penser à faire une transition en douceur ; votre articulation n'est pas habituée et il est nécessaire d'y aller progressivement pour ne pas lui imposer une trop grosse contrainte et risquer la blessure.
Personnellement je n'utilise plus que des chaussures de trail pour les randonnées sur 1 ou 2 jours, et même pour des treks de plusieurs jours. Je pense prochainement faire le GR 20 en trail.
Quelques références de chaussures de Trail
Deux valeurs sures et polvalentes, à choisir suivant vos préférences :
Une chaussure avec accroche excellente grâce à sa semelle très tendre, et un confort exceptionnel, mais avec une durée de vie moindre que des les deux modèles précédents. A réserver pour les terrains gras et la neige.