Le réveil sonne... beaucoup trop tôt à notre goût ! Je jette un oeil dehors : c'est tout gelé ! Et on est tellement bien dans nos duvets au chaud. 2 bonnes raisons de dormir 30 minutes de plus 🙂
Nous avons beaucoup de difficultés à émerger ce premier matin. Il fait froid dehors, nous avons du mal à sortir de la tente, et il faut remettre en place nos habitudes oubliées : se lever pour préparer le petit-déjeuner, manger dans notre petite tente sans en reverser de partout, s'habiller dans les sacs de couchage au chaud avec nos affaires mises préalablement à l'intérieur, faire un brin de toilette, ranger correctement les affaires dans le sac, puis plier la tente.
Nous sommes prêt à 7h00, soit 2 heures après la sonnerie du réveil. C'est beaucoup trop, mais on essayera de faire mieux la prochaine fois.
Nous partons, et après quelques minutes nous apercevons déjà des bouquetins. On passe à côté, ils nous regardent tranquillement, pas farouches du tout les bestiaux ! La journée commence bien.
Nous rejoignons plus haut le GR qui monte au Col de Bise. Un peu avant le col, le sentier passe en plein milieu d'un troupeau. On s'arrête pour les observer, certains prennent la pose, et j'en profite pour faire quelques belles photos.
Passé le col, la descente un peu raide se fait à l'ombre jusqu'aux Chalets de Bise. J'y vais tranquillement, j'ai appris de mon expérience de l'année dernière : même en bonne forme physique il vaut mieux se préserver, surtout en début de trek car on ne sent encore aucune douleur. Le refuge de Bise est fermé depuis Janvier 2016 et jusqu'à nouvel ordre, plusieurs panneaux ont été mis en place sur le GR avec d'autres possibilités d'hébergement.
Nous remontons de l'autre côté du vallon en direction du Pas de la Bosse. On double plusieurs personnes, certaines portent des sacs énormes et sont en galère. Qu'est ce qu'il peuvent bien mettre dedans ? On a déjà du mal dans la montée avec les nôtres qui font entre 13 et 15 kg, on comprend la douleur...
Nous passons le col, puis nous entamons la longue descente sur la Chapelle d'Abondance. Nous croisons deux hommes avec des gros sacs qui vont dans le sens inverse, ils nous interpellent :
- "Vous faites le GR 5 ? Arrivée à Menton ou Nice ?"
- "Oui, on est parti hier ! Ca sera Menton"
- "Et bien, vous êtes dans la bonne direction, c'est par là !"
Ils sont parti il y a 33 jours de Nice et ils finissent la traversée aujourd'hui. De quoi trouver de l'inspiration et de la motivation ! Ils nous racontent rapidement leur trek (ils ont rencontré de mauvaises conditions pour cette période de l'année, ils se sont même retrouvés dans une tempête de neige il y a quelques jours), nous donnent de bons conseils pour la suite (prendre des jours de repos si nécessaire, quels itinéraires suivre en cas de neige...), puis ils continuent leur chemin, je crois qu'ils ont hâte d'arriver pour se reposer. C'est vraiment super de rencontrer d'autres randonneurs en itinérance, il y a toujours de bons conseils et des bonnes anecdotes à raconter.
Nous rejoignons la route qui descend sur la Chapelle d'Abondance, et nous remarquons au passage qu'il y a de supers spots de bivouac / camping aménagés le long de la route et du ruisseau, c'est vraiment bien. Nous traversons rapidement le village car nous n'avons pas besoin de nous ravitailler et nous faisons une pause un peu plus loin pour manger un bout et reposer nos pieds. Quel bonheur d'enlever nos chaussures, même pour quelques minutes !
Nous montons en direction des Crottes, mais durant la montée nous avons les genoux qui commencent à fatiguer, et nous ne sommes qu'à la moitié de l'étape que j'avais prévu initialement. Tant pis, nous nous arrêterons avant. Nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur le choix du bivouac, et nous continuons, nous passons le Chalet de la Torrens, puis les Mattes. Impossible de bivouaquer par ici, notre seul impératif pour planter la tente est d'avoir de l'eau à proximité. Nous continuons donc la descente un peu raide après les Mattes, jusqu'à l'Etrye. Le ruisseau est superbe, je vais faire l'éclaireur pour trouver un endroit potable, mais c'est pas terrible. Nous décidons de continuer jusqu'au prochain chalet : le Lenlevay. Bonne nouvelle : il y a une belle fontaine à côté. Nous trouvons un coin de bivouac un peu plus bas, je ne suis pas bien satisfait du spot mais il faut absolument qu'on s'arrête là pour aujourd'hui on a déjà trop forcé.
Nous montons la tente, puis je teste le panneau solaire que j'ai amené. Positionné face au soleil, j'ai eu le temps de recharger ma montre GPS ainsi que mon téléphone sans problème. Mes premières impressions sont très bonnes !
On avale notre lyophilisé, Spaghetti Bolognaise et Risotto Légumes, c'est toujours un bon moment le repas du soir dans la journée d'un randonneur, surtout quand on se régale. Et c'est notre cas !
J'avais prévu le lendemain de faire une variante en passant par le Lac des Chambres et la Vogealle, mais vu notre forme, j'annule tout, nous resterons sur le tracé classique du GR pour essayer d'atteindre Samöens.
