6h30, le soleil se lève, nous partons. La montée au Col de la Colombière (2237 m) est progressive et les 350 mètres de dénivelé sont avalés rapidement. Puis, nous descendons sur le village de St-Dalmas-le-Selvage. On cherche une boulangerie pour notre petit déjeuner. Nous n'en trouvons pas et après avoir demandé aux habitants, il s'avère que c'est la petite brasserie en bas du village qui fait office de boulangerie. On demande s'ils ont des viennoiseries : la serveuse nous répond qu'elles sont en train de cuire au four, et nous demande si on a 5 minutes. Je regarde ma montre : ok, 5 minutes alors !
Au final on reste plus d'une heure tellement l'endroit est sympa, la serveuse aussi, et surtout nous avons du mal à repartir après le café, le chocolat chaud, et tous ces succulents pains au chocolat ! On pourrait passer la journée entière sur la terrasse sans problème. Mais il faut repartir.
L'ascension du Col d'Anelle (1739 m) est facile avec 250 mètres de dénivelé. Au col, on trouve une fontaine, un bel emplacement de bivouac, et même une cabane où on peut apparemment dormir. On a une jolie vue sur St-Etienne-de-Tinée, où nous descendons.
Il y a du monde ! Il faut aller récupérer notre dernier colis de ravitaillement à la poste, puis nous le dispatchons entre nous. Ce dernier ravitaillement marque le début de la dernière partie de la traversée. Encore 5 ou 6 jours et on sera à Menton !
Nous repartons. Je soulève le sac : une enclume ! Dur. Nous regardons la carte et nous décidons de continuer jusqu'à La Roya. La montée à Auron, la station du coin, est infernale. Les sacs sont lourds, la montée est très raide, nous commençons à être fatigués, et il fait très chaud. C'est la première fois que j'ai autant de mal à avancer depuis notre départ. Je dois m'arrêter régulièrement. Le temps de traverser Auron et il faut enchaîner avec l'ascension du Col du Blainon (2014 m), qui n'a globalement rien d'intéressante. En haut, je suis soulagé, j'ai vraiment souffert aujourd'hui, mais il ne reste plus qu'une heure de descente sur La Roya, où nous trouvons un super spot de bivouac au bord du torrent. Il y a déjà un randonneur qui est en train de poser sa tente.
Le sac était tellement lourd aujourd'hui que je suis content de manger juste pour me dire que le sac sera plus léger demain. A 20h, dodo !
L'étape d'aujourd'hui était globalement peu intéressante mais elle a le mérite de nous faire avancer (32,8 kilomètres). Nous la considérons comme une étape de transition vers la fin de la traversée qui est magnifique !